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29 juin 2006

La cigale et le cycliste





















La cigale du sud de la France
Est fine connaisseuse en matière de cyclisme.
En effet, il suffit d’aller pédaler sous le soleil
En plein été
Pour se rendre compte que selon la forme qu’on affiche
Les cigales vous huent ou vous encouragent.
Je vous entends d’ici me traiter de fou,
Me rétorquer que c’est psychologique
Que c’est juste une impression due à l’état de fatigue.
Bien sur l’état psychique du cycliste y est pour beaucoup
mais si l’on admet que nos animaux de compagnie
sont sensibles à nos états d’âme alors pourquoi pas les cigales.
Vous remarquerez d’ailleurs que quand elles entendent un groupe de cyclistes bruyants
Ne sachant évaluer un état de fraîcheur global
elles préfèrent s’abstenir.
Par contre j’en déduis qu’elles ne sont guère compatissantes
Et qu’au lieu de nous houspiller quand nous sommes exténués
Elles pourraient, au contraire, nous soutenir, nous encourager.
Et là, comme si j’y étais, je vous vois lever les bras au ciel
Et vous écrier :
Il a trop pédalé sous le soleil, il a pris un coup sur le citron.
Je veux bien, mais admettez que si j’ai pris un coup de chaud
les pauvres cigales, dans cette chaleur étouffante
bien que se faisant de l’air en permanence
ont toutes les chances elles aussi de divaguer
et que c’est sûrement pour cette raison qu’elles nous accablent
quand il faudrait nous aider.

Je sens bien que mon raisonnement scientifique ne convaincra pas tout le monde
mais je suis sur d’une chose
c’est que vous n’entendrez plus maintenant les cigales de la même oreille.